• Ecologie

    Ecologie 

    L'écologie ! On nous rabat les oreilles avec ça. THE sujet du siècle ! Et qui n'a pas reçu aujourd'hui sa petite dose de culpabilisation ? C'est le marché le plus juteux que l'on pouvait créer et la foule des gogos, tels les moutons de Panurge fonce dans le panneau en bêlant. Béééé...cologie ! Béééé...cologie !

    Et pourtant, QUI a bâti (involontairement au départ) la mode de la perte de  ce naturel, repris et tellement vanté aujourd'hui avec la publicité produite par des écologistes de salon, QUI a voulu cette société de consommation ?

    Je ne vais pas dire les "snobinards parisiens" (même si dans nos campagnes profondes c'est exactement ce qui s'est toujours dit), ce serait leur faire beaucoup d'honneur et on me taxerait de ségrégationniste, mais pourtant ? Quelle mode n'est pas venue de la Capitale ??? Si des vieux (ben oui, les djeuns y connaissent pas) "provinciaux", villageois de surcroît ou paysans se souviennent de quelques (5) décades en arrière... Quand ils présentaient leurs fruits ou leurs légumes sur les marchés de gros... Que leur disait-on ? TA CAMELOTE N'EST PAS ASSEZ BELLE POUR L'EXPEDIER SUR LE MARCHE DE PARIS... Prends-toi ça dans la gueule ! Pourquoi ? Parce que naturels, ils avaient des défauts : pas assez réguliers, pas assez beaux, pas assez brillants, pas assez tout ! Les asperges blanches, les tomates à salade mures comme pour la conserve, les salades dégoulinantes de flotte, les fruits sans la moindre tache, le lait aseptisé et délavé et j'en passe. Tout cela était inconnu en province mais Dieu que tout cela avait du goût ! Et pour tout le reste, c'est pareil, on a même inventé la lessive qui lave la tache qui n'existe pas... (merci monsieur Coluche).

    Les usines polluent, OK. Les voitures polluent, OK. Ce qu'on mange c'est de la merde, OK. Mais encore une fois, QUI a voulu tout ça ? Le producteur ou le consommateur (en un mot ou en deux) ? N'est-ce pas ce con-sommateur qui est responsable puisque c'est lui le demandeur, c'est lui l'acheteur ? 

    Et comment faire cesser quelque chose ? Il n'y a qu'un moyen : LE BOYCOTT. Mais qui aujourd'hui est prêt à sacrifier un jour seulement sa voiture, son supermarché, sa télévision  ou simplement une heure d'utilisation d'énergie électrique ? PERSONNE.

    Alors on a inventé le concept d'écologie. Quelques allumés aux ambitions politiques ou mercantiles non dissimulées sont venus surfer sur cette vague qui, comme le Mascaret, se prolonge dans le temps. Et les inventions "écologiques" n'ont pas manqué et continuent d'ailleurs à le faire.

    La première chaine de magasins qui a su intelligemment (au sens commercial) exploiter le pigeon lobotomisé en vantant le naturel est admirable dans le sens où elle vend des produits qui n'ont de "BIO" que le nom, plus chers que dans le circuit traditionnel. Et ça marche ! Je ne donnerai qu'un exemple tout bête et tout petit, ce serait leur faire trop de pub : une pomme, une bête pomme. Quelle différence y-a-t-il entre celle du supermarché et celle vendue chez eux? Aucune ma p'tit dame ! Elles n'ont pas plus de ver (naturel) ou de tache l'une que l'autre. Et pourtant, chacun de nous qui peut avoir (ou voir) un petit bout de terrain où la nature s'épanouit naturellement, "biologiquement", peut voir la différence de rendu. Car la nature est imparfaite sur ce plan. Et la "beauté" vendable est un produit de l'HOMME. Aujourd'hui, le créneau porteur est le BIO, alors bien bête celui qui n'en profiterait pas ! Béééé...cologie !

    Alors réfléchissons et je reviendrai là-dessus. Quand et comment, sans retourner dans la vie des siècles passés, sans retourner à l'ère du topinambour (c'est la mode en ce moment), allons-nous enfin comprendre où  l'on en est et tourner le dos à ces beaux esprits capables seulement d'un verbiage creux pour vous endormir. Il ne devrait pas y avoir plus de "verts" que d'altermondialistes ou autre engeance pseudo baba-cool qui croyait dans les années du flower power que pour faire pousser des légumes il suffisait simplement de jeter des graines sur le sol... Rappelez-vous ! ce n'est pas si loin que ça...